Posted on November 13, 2019
November 12, 2019
Honourable Emmanuel Macron
President of the Republic of France
Palais de l’Elysée, rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris, FRANCE
Dear President Macron:
We, the undersigned scholars, writers, and human rights advocates, write to plead with France to up its engagement in resolving Cameroon’s Anglophone Crisis, described by some analysts as “Rwanda in slow motion”.
Specifically, we respectfully urge France to use its considerable influence with the government of President Paul Biya to encourage Cameroon to openly embrace the Swiss-led peace talks, as a means of ending the killings and atrocities being committed in the North West and South-West regions of the country. A lasting solution must come from a mediated process that includes Anglophone armed-separatist groups and non-violent civil-society leaders.
This is urgent; the dehumanizing violence in Cameroon must not reach the scale of what happened in Rwanda in 1994. While armed non-state groups and bandits use machetes to maim, torture and behead, government forces are committing crimes against humanity such as extrajudicial executions and burning of villages. Journalists, opposition politicians, and other civilians are wrongfully detained. Over half a million Anglophones are displaced as they flee the violence. Hundreds of thousands of children have missed school for more than three years, and according to recent United Nations reports, 1.4 million people are at risk of famine.
France and the international community may be aware that Cameroon’s recent Major National Dialogue did not adequately address the Anglophone Crisis as violence persists in the Anglophone regions since the close of the dialogue on October 4.
The Major National Dialogue and release of political prisoners were steps in the right direction. However, the dialogue did not address the conflict’s root causes; it excluded discussion on alternative forms of governance and did not provide enough security guarantees for the diaspora and separatist leaders to attend. The dialogue did not stop atrocities, or generate an acceptable or viable political solution for the Anglophone regions. The Swiss-led talks now appear to be the only path to an appropriate political solution through an inclusive negotiating table.
Mr President, we trust that you personally, and your country France, value your historical relationship and continued ties with Cameroon, and wish for peace to return to that country. We trust that France does not want to be complicit in another genocide in Africa after Rwanda, and will take all measures possible now. Please promote the Swiss talks so that the violence is brought to an end, human rights are respected, and normalcy returns to both Anglophone and Francophone Cameroon.
Cameroonians, friends of Cameroon in France, and the world are waiting.
Le 12 novembre 2019
L’honorable Emmanuel Macron
Président de la République française
Palais de l’Élysée, rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris, FRANCE
Cher Monsieur le Président Emmanuel Macron,
Nous, intellectuels, écrivains, et avocats des droits de l’Homme soussignés, écrivons pour implorer la France de renforcer son engagement en faveur de la résolution de la crise anglophone au Cameroun, décrite par certains analystes comme ≪ le Rwanda au ralenti ≫.
Plus précisément, nous exhortons respectueusement la France à utiliser son influence considérable sur le gouvernement du Président Paul Biya pouvant ainsi encourager le Cameroun à se rallier ouvertement aux pourparlers de paix conduits par la Suisse ce qui permettrait de cesser les meurtres et les atrocités perpétrés dans les régions Nord-Ouest et Sud-Ouest du pays. Une solution durable doit coûte que coûte provenir d’un processus de médiation incluant les groupes séparatistes armés anglophones et les dirigeants de la société civile non violents.
C’est urgent; la violence déshumanisante au Cameroun ne doit pas atteindre la même ampleur que celle survenue au Rwanda en 1994. Tandis que d’une part des groupes armés non-étatiques et des bandits utilisent des machettes pour mutiler, torturer et décapiter, d’autre part, les forces gouvernementales commettent des crimes contre l’humanité tels que des exécutions extrajudiciaires et des villages brûlés. Les journalistes, les politiciens de l’opposition et d’autres civils sont détenus à tort. Plus d’un demi-million d’anglophones sont déplacés alors qu’ils fuient la violence. Des centaines de milliers d’enfants ont manqué l’école pendant plus de trois ans et, selon des rapports récents des Nations Unies, 1,4 million de personnes risquent de souffrir de famine.
La France et la communauté internationale savent sans doute que le récent Grand Dialogue National organisé par le Cameroun n’a pas abordé de manière adéquate la crise anglophone. Par conséquent, la violence persiste dans les régions anglophones depuis la fin du dialogue le 4 octobre.
Le Grand Dialogue National et la libération des prisonniers politiques ont été un pas dans la bonne direction. Cependant, le dialogue n’a point aborder les causes profondes du conflit; il excluait toute discussion sur d’autres formes de gouvernance et n’offrait pas suffisamment de garanties de sécurité aux dirigeants de la diaspora et des séparatistes. Autrement dit, il n’a su mettre fin aux atrocités ni a produit une solution politique acceptable ou viable pour les régions anglophones. Les pourparlers menés par la Suisse semblent désormais être le seul moyen de parvenir à une solution politique appropriée, et ce, par le biais d’une table de négociation inclusive.
Monsieur le Président, nous espérons que, vous personnellement et, votre pays la France, valorisent vos relations historiques et vos liens tissés avec le Cameroun, et souhaitent le retour de la paix dans ce pays. Nous croyons que la France ne souhaite pas se rendre complice d’un autre génocide en Afrique après le Rwanda et qu’elle prenne toutes les mesures possibles dès maintenant. Veuillez promouvoir vivement les pourparlers suisses afin que la violence crapuleuse puisse cesser immédiatement, que les droits de l’Homme soient respectés et que la normalité revienne au Cameroun anglophone et francophone.
Les Camerounais et les camerounaises, frères, sœurs et amis du Cameroun en France ainsi que le monde entier vous attendent.
For more information, please contact:
Prof Frans Viljoen
Director
Centre for Human Rights
Faculty of Law, University of Pretoria
[email protected]
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